Gravures & carte postales anciennesdu 12 au 20 novembre 1994

Replacer dans leur contexte, les périodes de l'histoire qui ont marqué la vie quotidienne des coyens,

Essayer de retrouver des parfums, des odeurs, une atmosphère, une ambiance, des couleurs, sentis et vécus par les générations d'hier,

Suivre les chemins que les gens ont tracés, imprégnés de leur éducation, de leurs doutes, de leurs craintes, de leurs enthousiasmes, de leurs dépits ou de leurs désillusions,

Retrouver les interrogations, les interdits, les changements qui ont germé dans l'esprit des hommes pour engendrer des mentalités différentes,

Connaître les événements, petits ou grands, importants ou insignifiants qui ont jalonné notre cité,

Prêter une oreille attentive à la musique d'antan, qui donne aux airs fugaces la nostalgie des lieux,

Regarder des images à jamais disparues, dont la photo, objet magique a su garder l'empreinte.

Reconnaître le long parcours des hommes qui nous rend amoureux de ce coin de planète,

Rendre un vivant hommage pour que ces gens d'hier et ces lieux d'histoire demeurent dans nos mémoires et ne meurent jamais,

Telle a été notre volonté. Montrer par la gravure, la carte postale ce que fut notre cité : un laboratoire fantastique qui a façonné notre vie et l'alimente chaque jour.

Pour toutes ces raisons, nous vous invitons à venir voir le "COYE D'HIER".

Exposition de gravures et de cartes postales anciennes de Coye et ses environs, au centre culturel salle 1 du samedi 12 au dimanche 20 novembre 1994.

Heures d'ouverture :

Samedi et dimanche de 10 h à 18 h.
En semaine de 14 h à 18 h.

A cette occasion 2 cartes postales, spécialement éditées pour cette exposition, seront en vente.

Dans le cadre de cette exposition, une conférence-projection sur "les éditeurs de cartes postales à Coye et ses environs", sera donnée par Raymond JACQUET le samedi 19 novembre au centre culturel à 20 h 30 salle 3.

Entrée gratuite pour ces deux manifestations.

Extrait du bulletin municipal du mois de novembre 1994

Voyage dans le temps

L'exposition de gravures anciennes et de cartes postales qu'abrite jusqu'au 20 novembre le centre culturel de Coye-la-Forêt, est une véritable plongée dans l'Histoire et dans les histoires qui constituent toujours le parfum d'une ville.

Organisée par « La Sylve », association coyenne dont les maîtres mots sont « chercher, développer, transmettre », cette exposition a su, avec bonheur, éviter les travers de la leçon doctrinale et poussiéreuse. Ici, les souvenirs retrouvent le sourire à la lumière du présent. On y apprend certaines pages de l'évolution de la commune et on y comprend beaucoup d'images d'aujourd'hui.

Cette promenade dans les rues pavées est construite avec intelligence et clarté. Les gravures du XVIIe siècle proposent une vue d'ensemble de la région et elles le font comme une invitation à découvrir. Saviez-vous que lorsque Henri IV venait d'être assassiné, l'orthographe de Coye était Coie ? Le charme désuet des plans du peintre Naudet donne en 1810 un éclairage particulier aux étangs de Commelles. Plus loin, plane l'ombre de Toussaint Roze, secrétaire de Louis XIV, membre de l'académie française et marquis de Coye.

A ses côtés, tous ceux qui ont trouvé en Coye l'inspiration de leur plume. Ils ont vécu à Coye, ils habitent Coye, ils ont écrit sur Coye. De « La Sylvie » de Gérard de Nerval au témoignage de la Coyenne Laurence Picq, qui passa cinq ans chez les Khmers rouges et se raconte dans « Au-delà du ciel ».

Des objets autrefois familiers

Mais l'esprit de la ville, c'est aussi la pompe à incendie, dont la bénédiction eut lieu le 1^er juin 1853, un vélo qui semble surgir d'une ruelle sombre d'un film noir ou une écrémeuse : autant d'objets qui ont rythmé la vie de cette commune nichée au cœur de la forêt.

Comme des rides laissées par l'Histoire, les cartes postales d'autrefois jouent sur les contrastes en noir et blanc. Spécialiste, habitant de cœur ou d'adoption, le visiteur est transporté sur le pas de ces portes qui paraissent devoir s'ouvrir sur des soupirs du passé. La grande rue s'anime, l'abreuvoir résonne de bruits qui lui sont familiers depuis 1841, les cahiers de Georges Audier offrent leurs taches d'encre qui n'ont pas eu le temps de sécher depuis 1909, les fers de Mme Kholer n'ont plus confectionné de bonnet depuis la fin du siècle dernier, mais ils ont encore tellement de choses à dire !

L'originalité de cette exposition de cartes postales est de ne pas être exclusive. Le calice offert en 1869 par les jeunes de la ville à l'église Notre-Dame de la Jeunesse, les instruments de la fanfare municipale de 1892, l'arc de la compagnie d'arc, la plus ancienne association (1828), sont le commentaire le plus juste de ces cartes. Rien n'est superflu, tout respire la vie et la magie de l'histoire n'y est pas un vain concept.

Au centre culturel de Coye-la-Forêt, jusqu'au 20 novembre, samedi et dimanche de 10 h à 18 h, en sermaine de 14 h à 18 h.

Conférence le 19 novembre, à 20 h 30 par R. Jacquet : les éditeurs de cartes postales à Coye-la-Forêt et ses environs.
Entrée gratuite.

Le Courrier picard 15 novembre 1994